jeudi, décembre 15, 2005

Autocritique et Propagandastaffel

Autocritique.

La France est à l’heure de l’autocritique collective, à la manière soviétique.

Repentance, repentance ! Nous avons beaucoup péché : colonialistes, esclavagistes, impérialistes, que sais-je encore ...?

Ah oui ! A la St Barthélemy ( en 1500 et quelques) on a massacré les protestants que l’on a expulsés sans préavis cent ans plus tard via Sangatte (ou autres lieux similaires)…

A l’occasion des bicentenaires napoléoniens, notre glorieux empereur a eu droit aussi à son lot d'infamies.

Attention la liste est longue. Je vais en avoir pour plusieurs dizaines de pages si je m’y mets.

Et puis, il serait temps depuis 2000 ans que les Romains viennent se repentir aussi de nous avoir colonisé. Allons Berlusconi prends tes responsabilités, rends nous justice et viens à Alésia faire ton acte de contrition !

Prétendre juger le passé historique au tribunal de notre moralité d’aujourd’hui est du plus grand ridicule.


Si certains cherchent à expliquer la marginalisation économique ou sociale à cause de ces « péchés » antérieurs, c’est parce qu’ils n’ont rien compris, rien appris et rien vu de ce qui se passe dans le monde ! Que les victimes elles, cherchent à rejeter la faute sur les autres ou les circonstances, c’est classique, mais pas plus honorable et justifiable que l’antisémitisme, l’antiaméricanisme, etc….

Propagandastaffel

Quant à nos députés, ils cherchent à manipuler l’histoire à la mode nazi.

Que de belles âmes se soient indignées parce que des parlementaires de droite de notre belle Assemblée (auquel d’ailleurs était associé notre Ministre des affaires étrangères) ont décidé qu’il fallait trouver du mérite à notre période coloniale, c’était couru d'avance.

Une telle démarche de la part de ces parlementaires était aussi stupide que nulle, mais la réaction qu’elle a suscitée, basée sur l'autocritique et la culpabilisation, ne l’en est pas moins.

Ce qui est lamentable surtout dans cette histoire, c’est l’attitude de notre caste étatique toujours prête à façonner les cerveaux pour d’obscurs raisons d’état.

Cette manière de faire de nos "Etatcrates" n’est cependant pas nouvelle …C’est même une tradition bien française !

Associés au Mamouth (l’EN), il y a bien longtemps qu’ils fabriquent l’Histoire.

Dans le temps il fallait de bons patriotes, de la chair à canon pour toutes nos guerres… et puis après, pour notre Enseignement (sous l’influence de Gramsci qui cherchait à faire avancer l’idéologie communiste à travers l’école), il fallait que les nouvelles générations constituent de bons marxistes respectueux du service public.

Il est, selon ces esprits forts, indispensable d’éviter que les enfants soient soumis au hasard d’influences pernicieuses (y compris celles de leurs parents) pour l’intérêt national. Leur constructivisme social commence par le lavage des cerveaux !

Il serait temps que la Vérité Historique soit enfin enseignée à l’école. Même si elle n’est pas bonne à dire, nos enfants sauront en tirer un meilleur profit que des boniments cuisinés par nos "sociocrates".

Cette vérité historique est, il est vrai, difficile à saisir. Que ce problème soit donc confié à un collège d’historiens scientifiques auquel seraient invités des experts étrangers.

Il en sortirait une vision aussi objective que possible qui ne serait pas sans nous surprendre, nous qui avons été élevés à l’école de la république.

On y verrait se dégonfler le mythe de Vercingétorix, Le dossier Vercingétorix. Toutes les mystifications de Bonaparte seraient enfin dévoilées, Les grandes impostures de l'histoire de France : Tome 1, de Vercingétorix à Napoléon. On aurait une vue éclairée de la déchéance morale liée au régime de Vichy, La France de Vichy, 1940-1944. Y serait révélée l’inféodation à Moscou du parti communiste français en pleine guerre froide. On y découvrirait qu’il n’y a pas longtemps encore à l’Elysée régnait « une véritable association de malfaiteurs »*…etc. etc...

Soviétisme et nazisme, nos inspirations sont glorieuses !


*Citation d’un auteur célèbre membre de l’Académie française.