lundi, mai 30, 2005

Choquant

Très choquant pour les sensibilités démocrates : la 1ère réaction des hommes politiques interviewés hier soir à la télé…de gauche comme de droite, les vainqueurs comme les perdants !

Ils ont tous vantés avec des accents émus, la belle expression démocratique du peuple français. Le Peuple !

Le peuple, objet de culte et de vénération. Comme si c’était un être autonome alors que ce n’est qu’un mot et qu’il ne vaut que par les individus qui le composent.

Pour les uns c’est le « bon peuple » que l’on manipule à sa guise, pour les autres c’est le « peuple souverain » au nom duquel les pires aberrations peuvent se commettre.

Pour les professionnels de l’Etat, idolâtrer le peuple est un alibi, un moyen pour leur permettre de définir, en son nom « l’intérêt général » et de dire le Bien.

Sur cette chanson nous ne sommes plus que de bons citoyens respectueux et non plus des individus qui décident de leur propre sort, les membres d’une communauté dont ils sont l' élite dirigeante éclairée et non plus des associés libres de déterminer ensemble leur avenir.

Après le désaveu d’hier, je vois qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour que le respect absolu de la liberté individuelle rentre dans les mœurs politiques de notre pays.

samedi, mai 28, 2005

Crises !

Il semble bien que le Non va l’emporter.

En tant que partisan du Non, je devrais donc m’en réjouir, mais cependant cette victoire n’en est pas vraiment une ! Comme après une forte purge, le corps social risque de s’en trouver tout endolori.

Ce ne sont pas les malheurs que nous prédisent les bonni menteurs qui me troublent, mais parce que ce vote va faire subir à la France un triple traumatisme.

Une crise institutionnelle par le désaveu cinglant télécommandé à la classe politique de droite comme de gauche. Une crise de société par l’encouragement donné aux partis extrêmes qui croiront y voir une victoire de leurs propres thèses. Et enfin ce sera un révélateur puissant de la crise plus fondamentale du modèle économique et social français.

Et pourtant il le faut ! Inconsciente, méprisante, négligente, arrogante, affamée de pouvoir la classe politique n’a que ce qu’elle mérite et ne peut s’en prendre qu’à elle-même et à elle seule.

« Soyez libéral, soyez socialiste, mais ne soyez pas menteur » disait Jacques Rueff, Conseiller du Général de Gaulle en 1958.

Or depuis plus d’un tiers de siècle nous n’avons connu que des menteurs à la tête de notre pays. Nous avons eu successivement un technocrate plaqué-or (voire serti de diamants), un magouilleur cynique, puis un ectoplasme flambeur ! Des pseudo-libéraux ou des pseudo-socialistes.

Jamais nous n’avons eu droit a une explication sincère, humble et réaliste. Jamais l’exercice de la démocratie n’a été poussé avec conviction et respect du citoyen et de son intelligence… et tout ça pour leur Pouvoir.

Si donc l’essai est marqué, il va falloir le transformer et c’est une autre affaire, qui laisse entrevoir des jours difficiles.



lundi, mai 23, 2005

Wayampi

Les wayampi, vous connaissez ?
Ce sont des français comme les auvergnats ou les bourbonnais !

A la différence que eux les wayampi mangent habituellement du filet d’alligator fumé ou de la viande de tapir séchée. Ils sont indiens et vivent dans la jungle guyanaise.

Donc ils vont voter bien entendu comme tous les français et eux, plutôt 2 fois qu’une, car c’est l’occasion d’une grande fête. Ils voteront forcément pour « le pays de l’homme blanc » comme ils appellent l’Europe, puisqu’ils vivent de sa charité.

Il y a aussi Wallis et Futuna et tous les DOM-TOM…En tout presque 2 millions d’habitants. Ils pourraient donc faire la différence !

Alors la tribu politique de chez nous se mobilise et s’envole vers ces destinations pour leur chanter l’Europe.

Indécent, ce racolage !

Indécent pour la cause de la démocratie, quand on sait combien ces populations sont malléables, et aussi pour la cause de l’Europe, quand ce qui les rattache au concept de l’Europe ce sont les subsides qu’ils en reçoivent.

En même temps ceci nous rappelle que c’est l’Europe qui subventionne soit directement, soit à travers la PAC ces territoires. Que la Métropole fasse faire sa charité par l’Europe, alors là…c’est plus qu’indécent , c’est choquant !


N.B. Suite à un article sur ce sujet dans le Sunday Times d’hier

vendredi, mai 20, 2005

La fuite en avant

La France est surtout malade de son modèle social, inégalitaire, corporatiste et abusif.
Elle en est intoxiquée au sens littéral du mot. C’est cela le problème de fonds.

Depuis la fin des « trente glorieuses » et les crises pétrolières des années 70-75, ce modèle est largement au-dessus de ses moyens.

Et cependant, la Technostructure qui la gouverne depuis des décennies a démissionné devant les réformes et les sacrifices à mettre en place. Incapable d’en appeler à l’intelligence des citoyens et peu soucieuse de mettre son pouvoir en péril, elle s’est laissée aller à la facilité :

  • Laxisme budgétaire des années 75-85 avec ses conséquences, érosion monétaire et inflation, (le traitement de la crise étant de ce fait transféré sans douleur vers les épargnants et autres catégories incapables d'élever des barricades )…démission.
  • Politique du franc fort des années postérieures à 85 qui lui inflige des taux d'intérêt excessifs et déflationistes,( et ce qui a eu pour effet notamment de faire supporter à l'économie française – sans d’ailleurs que cela soit expliqué aux citoyens trop bêtes pour comprendre - les folies monétaires du chancelier Kohl suite à la réunification allemande) …démission.
  • Création de la monnaie commune (une manière d’appliquer la maxime, se référant à la puissance économique allemande, : If you can’t beat them join them –si vous ne pouvez les battre associez-vous avec eux). Au lieu de soigner la France de son obésité, on lui impose un corset budgétaire qui l'étouffe (bien que le corset de Maastricht commence à lâcher quelque peu)…démission.

Et aujourd’hui encore, démission : La fuite en avant vers la construction politique européenne qui est l’alibi de l’incapacité et de la lâcheté des gouvernants. Dilué dans un ensemble anonyme, autogéré par la technocratie, la responsabilité de ces derniers devient insaisissable.

Comme effet secondaire et pervers, cette politique de garçon de bain, en faisant porter le chapeau à l’Europe, a ruiné dans l’esprit de beaucoup de français l’idée pourtant magnifique de marché unique et de coopération entre les nations de notre continent.

Ces réformes du modèle social, différées depuis si longtemps, restent un probléme typiquement français qui ne peut être résolue que par les français.

Alain Cotta dans son livre « une glorieuse stagnation » nous confirme «l’irréductible spécificité nationale des politiques sociales et démographiques des pays européens » avec, ajoute-t-il, presque la même intensité que la langue.

Et c’est donc un face à face direct que les français doivent avoir avec leurs dirigeants. Ce sont leurs dirigeants et eux seuls qu’ils doivent mettre en accusation, sans leur accorder aucune circonstance atténuante, car ce n’est pas le marché unique européen, ni la mondialisation qui est à l’origine des déficiences et déséquilibres qui existent dans notre pays (comme c’est longuement démontré dans le livre « France in crisis » cité en marge à droite).

Il est parfaitement contrindiqué que s'interpose ou interfère, dans ce processus, une construction politique supra-nationale opaque et ectoplasmique.

L’intoxication en est à sa phase extrême me direz-vous ! Le cas est désespéré !

Il ne faut que quelques-uns pour faire changer les choses (Law of the few, évoquée par Milton Friedman), pour susciter la prise de conscience nationale qui aboutira à mettre à la porte ces gouvernants incapables et lâches et à élire ceux qui feront entendre aux français le langage de la vérité et de la responsabilité.

Mais vous-mêmes amis bloggers !... Vous savez déjà que vous pouvez remuer le Monde !


jeudi, mai 19, 2005

Confusion intellectuelle (2)

Vu ce soir dans le Monde (édition électronique) ce sondage édifiant :



Un échantillon de 4 978 français reconnaissent à une majorité étonnante, 70%, que règne la confusion intellectuelle dans le débat sur la Constitution.

De 2 choses l’une ou bien nous avons affaire à des politiques sincères et honnêtes. Dans ce cas leur projet est mal ficelé ou mal conçu car comme disait Boileau "ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement….etc"

Ou bien cette confusion intellectuelle qui étouffe l’intelligence du citoyen et qui est l’outil habituel pour manipuler les esprits , sert les desseins de la Technocratie.

Choisissez la version qui vous convient le mieux !
Mais dans les deux cas on ne peut aboutir qu’au rejet de la proposition.


P.S. : Confucius aurait dit : "Lorsque les mots perdent leur sens, les Hommes perdent leur liberté."


mercredi, mai 18, 2005

Les origines inavouables de l'Europe politique

D'un côté, ChiTché, et ses collègues du Oui, nous assurent que cette Constitution nous protège du capitalisme anglo-saxon, sauvage bien entendu, et qu'elle est la fille de la Révolution (relisez Hippolyte Taine pour savoir ce que cela veut dire !), de l'autre, les partisans du Non, la Constitution est le cheval de Troie de l'ultra-libéralisme, sauvage également, on s'en doute.

Après toutes ces incohérences dont on nous rebat les oreilles jusqu'à l’écœurement, il est bon de revisiter les origines du concept de l'Europe politique.

On veut lui prêter de nobles principes philosophiques où l'on se réfère à l'union, la fraternité, la paix etc., alors que les origines relèvent plus de la RealPolitik, voire de notions freudiennes.

Il faut d'abord se rappeler que l'Europe politique au départ, c'est exclusivement une ambition franco-allemande, les autres pays n'ont pas d'autre choix que de suivre les deux locomotives, (pour l'instant).

À quelles motivations ces deux pays ont ils obéit ?

Le complexe d'infériorité économique et monétaire de la France, vis-à-vis de l’Allemagne est bien connu. La peur de l'Allemagne réunifiée en 1991 a déclenché le processus. C'est à cette époque-là que le premier pas réel vers l'Europe politique a été réalisé avec la monnaie commune, l'euro. Depuis l'avènement Chirac, s'est ajoutée la chimère gaulliste à savoir l'Europe-puissance pour s'opposer à l'Amérique. Pour la France, pays du « jus soli » la nation est un concept important, mais elle fait le choix de le sacrifier par démission ou chimère.

L’Allemagne, sûre d’elle-même et de sa force économique (tout au moins en se rapportant à la même époque), cherche pour sa part à conserver la France dans sa zone d'influence pour éviter que cette dernière ne soit tentée par d'autres alliances. Et dans un nouvel ensemble où le concept national est affaibli, elle se sent elle, pays du « jus sanguinis », plus à l'aise pour assurer sa domination.

Il faut lire sur ce thème, de John Laughan, « La liberté des nations. Essai sur les fondements de la société politique et sur leur destruction par l'Europe » publié initialement en Grande-Bretagne sous le titre « The tainted source of the european idea », ainsi que le commentaire d'un lecteur (Claude Rochet) sur Amazon sous le titre « L'idéologie eurochouillarde ».

Ce n’est pas sur de telle base que l’on peut construire un édifice cohérent et durable. Et comment peut-on même envisager, sur un tel malentendu, parvenir à associer 23 autres pays tous tellement différents. C’est l’incohérence suprême !



Avec une note intitulée « La fuite en avant » - demain peut-être - se terminera ma série sur l’Europe politique. Après on passera à d’autres sujets.

lundi, mai 16, 2005

Textile chinois ? Regardez le Japon....

La grande menace du textile chinois ? Les délocalisations ? Regardez le Japon...

Article du Monde du 14 mai 05

Ma réaction :

Malgré le préambule de l’auteur, une référence à un économiste célèbre s’impose pour comprendre ce retard français : Schumpeter nous parle de « l’ouragan perpétuel de destruction créatrice… », comme donnée fondamentale du capitalisme. C’est bien ce que nous vivons d’une manière accélérée et brutale dans ce monde post communiste.

La France subit comme tout le monde mais cependant avec une grande différence : destruction beaucoup, création très peu. Le théorème de Schumpeter ne marche que dans un seul sens dans notre pays à cause des rigidités, de l’ossification du système, du dirigisme étatique maladroit et du malthusianisme ambiant.



dimanche, mai 15, 2005

ChiChe (prononcez chi tché)


Cocasse !

Cette image accompagne un article du Wall Street Journal Europe du 28 avril dernier.

Habituel "american french bashing", dénigrement systématique à l'encontre des français de la part des américains, direz-vous !

Et pourtant l'article est sous une plume française !!

Pour ceux qui auraient oublié ou qui sont trop jeunes. Dans ce morphisme le composant Che (Tché) était un jeune nanti argentin (1928-1967) qui après des études de médecine s'est voulu un théoricien des révolutions dites castristes. Il a un temps accompagné Castro. Il a laissé un ouvrage la "Guerilla Warfare" dont les théories fumeuses ont été à l'origine de sa mort en Bolivie ainsi que celle de beaucoup d'autres. Pas très brillant, mais la pensée gauchiste en a fait un mythe sans trop regarder dans le détail.

samedi, mai 14, 2005

Attaque virulente

Qui est attaqué ? La Kultur Française, pardon : la culture européenne, (encore un OVNI, ceci dit en passant)
Qui est l'attaquant ? Google... L'affreux google !

Google a décidé de numériser 15 millions de livres appartenant aux grandes bibliothèques américaines et britanniques (en particulier pour ce dernier pays la fameuse bibliothèque Bodleian d'Oxford). À ma connaissance si les bibliothèques françaises ne sont pas incluses dans ce projet c'est que ces dernières se sont refusées à négocier avec Google. (Arrogance - chauvinisme ?).

Quoi qu'il en soit, le président en exercice de l'Union Européenne, poussée essentiellement par les Français et notamment M. Jeanneney, aurait accepté un projet de 60 millions d’Euros destiné à financer un « Google européen » ! Ceci, afin de lutter contre cette attaque virulente : « la domination écrasante de l'Amérique dans la définition de l'idée que les prochaines générations se feront du monde ».

Point de vue déjà très discutable car dans ces bibliothèques "anglo-saxones" une large place est faite à la litérature française. Et s'il s'agit d'une querelle d'influence culturelle, j'aurais plutôt tendance à avoir les plus grandes réserves en ce qui concerne la culture européenne, franco-allemande en l’occurrence, si, après une lecture des «origines de la France contemporaine » d'Hippolyte Taine, j’écoute la manière dont M. Jeanneney nous parle de la Révolution française. Mais passons !

Là n'est pas le plus grave problème. C'est encore aux contribuables cette fois-ci aux contribuables européens que l'on demande de financer l'orgueil culturel d'un nationalisme dépassé.
« Messieurs les taxeurs » nous disent : « Un budget généreux devrait être assuré. C'est en avançant sur fonds publics que l'on garantira aux citoyens et aux chercheurs - pourvoyant aux dépenses nécessaires comme contribuables et non comme consommateurs - une protection contre les effets pervers d'une recherche de profit dissimulée derrière l'apparence d'un désintéressement. »
Voilà une extravagance de plus de la Technocratie française qui faute de moyen s'appuie sur la Technocratie européenne grace à quelques compromissions ailleurs. Vous voulez cette Europe-là ?

Pour une illustration du résultat catastrophique des multiples aventures du même type, relisez l'histoire du fameux Plan Calcul, « L'informatique malade de l'Etat » de Jean-Pierre Brûlé. C’est « l'épopée d'un désastre, où l'incompétence autoritaire le dispute à la mégalomanie bouffonne et ruineuse ».

Google, entreprise privée dont l'un des co- fondateurs est un russe émigré, serait, disent les Taxeurs, un outil de la conquête américaine mondiale ! Ou alors, ce qui les gène c’est mêler la culture à la recherche du profit (pourtant discrète dans le cas de Google).

Entre le profit où l'État, il faut évidemment choisir. Le problème avec l’État , c’est qu’on aboutit, au mieux aux gaspillages extravagants et au pire au soviétisme culturel.

« L'erreur suprême de l'État français est de se pavaner dans le culturel tout en ayant laissé l'éducatif rouler dans l'abîme » Jean-François Revel 1993.


jeudi, mai 12, 2005

Affligeant

L'interview de Chirac à la télévision la semaine dernière.
Je ne parle pas du contenu. Mais le spectacle !
Voyez la scène : le monarque dans ses ors et ses pompes tout imbu du prestige palatial face à deux pantins le petit doigt sur la couture du pantalon. (Je n'ai rien contre les deux pantins probablement très respectables mais bien entendu aux ordres)
Le monarque a la perruque poudrée, pardon, le maquillage télé, un peu épais cette fois-ci, il est vrai qu'il a quelques rides. Il est très attentif à son « paraître », soucieux de l'angle de prise de vue, de son meilleur profil. Il a des émotions bien préparées, des petites phrases télécommandées.
Je sais qu'on est habitué en France à ce genre de spectacle.
J'ai une autre idée de la démocratie et de la république et je trouve ce spectacle affligeant.

Je verrais plutôt une conférence de presse à la Mutualité où il y aurait du populo dans les tribunes et notre homme en blue jean devant une table IKEA se ferait interroger par une vingtaine de journalistes de base, pas ceux de la connivence (les Duhamel ou Colombani), et surtout par une cinquantaine de bloggers choisis au hasard parmi ceux qui sont les plus libérés de la parole.
Voilà qui serait certainement un peu plus significatif !
Pas de protocole ni d'effets spéciaux. Mais, on n'est pas chien, on lui recommanderait quand même le gilet pare-balles et le casque dur.


mardi, mai 10, 2005

"On juge l'arbre à ses fruits"

Mon message aujourd'hui s'adresse à ceux qui conscients des malheurs de la France pensent que ce Traité Constitutionnel la forcera vaille que vaille, ou bon gré mal gré sur la voie des réformes. Je leur dis clair et net : en votant pour ce traité c'est le pouvoir de la technocratie franco-allemande que vous renforcez.

Or quels sont les « fruits » de cette technocratie-là : une croissance molle (voire nulle pour l'Allemagne) et un taux de chômage de 10 à 12 % entre autres calamités.
Est-ce que c'est cela que nous voulons !

Il y a bien sûr les 23 autres pays, mais tout le passé européen nous enseigne que le couple franco-allemand uni par la voie de compromissions et d'accommodements mutuels (notamment au sujet de la privatisation constamment reportée de l'EDF, ou de l'agriculture, l'Allemagne est le plus gros financier et la France le plus grand débiteur de la PAC) fait la loi dans le concert européen. On l'a vu récemment pour l’abandon des critères de Maastricht et le retrait de la directive Bolkenstein.

Mais la Grande-Bretagne me direz-vous ?
Ce pays n'a guère été moteur dans la construction européenne. Il reste sur le quai en attendant que le train démarre. Il le prendra ou non selon sa convenance. Il saura garder son libre arbitre.

Quant à la politique étrangère. Rassurée sur son flanc ouest l'Allemagne se tourne déjà vers la Russie dont elle a le plus grand besoin pour son énergie et projeter sa puissance à l'est. C'est sa « Realpolitik » 21ème siècle. (Bismarck, vous avez entendu parler !). Associé au Gaullisme français, le couple (ou l'axe -- expression plus souvent utilisée malgré sa résonance historique fâcheuse) nous mène vers une Europe dirigée contre l'Amérique.
Est-ce que c'est cela que nous voulons !

Le fondateur Jean Monnet ne concevait pas autrement l'Europe, qu'unie et « complétée d'un partenariat avec les États-Unis » ( « Jean Monnet, 1888-1979 » d’Eric Roussel ).

dimanche, mai 08, 2005

Bossuet à la rescousse !

« Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes »

Je dédie cette citation de Bossuet à tous ceux qui se lamentent, (avec juste raison), au sujet de la situation de la France (croissance molle, chômage, exclusions, innovations au ralenti…etc.) mais qui ne voient de remèdes qu’à travers l’État . Ignorent-ils que c’est le poids excessif de celui-ci qui est la cause de ces malheurs ?

On peut mesurer le poids de l’État tout simplement par la fraction de la richesse nationale qu’il gère directement. En France nous en sommes avec près de 55% à un des niveaux les plus élevés du Monde.

Si l’État était la solution, la comparaison avec les autres pays au taux de prélèvement moindre (avec une protection sociale équivalente) devrait nous être favorable.

Visitons les organisations internationales telles que OCDE (chômage, croissance, revenue percapita), Freedom House (niveau des libertés politiques et économiques), Transparency International (perception du niveau de corruption), ou d’autres Eurochambres, Timbro…on y voit que notre classement est généralement très médiocre, voire mauvais. Et en tout cas inférieur sur la plupart des rubriques à ceux de ces pays.

Ce procès a déjà était fait par de multiples économistes dont certains très anciens et particulièrement clairvoyants (Frédéric Bastiat notamment- 1801-1850).

Mais je veux simplement aujourd’hui crier : Arrêtons !

Allons–nous « chérir » l’État au point de renforcer encore le super-État Européen de Bruxelles…en votant pour cette Constitution ?

Ce sera Non !