dimanche, mai 21, 2006

L'arroseur arrosé

Singe poudré, puis hussard foireux, on pourrait ajouter aujourd’hui l’arroseur arrosé.

Car qu’il soit éclaboussé par le scandale Clearstream, c’est manifeste !

Dans cette affaire « Fleuve Clair », pour parler français, où rien pourtant n’est plus trouble, je n’en sais pas plus, bien sûr, que le citoyen de base, mais je me fais ma petite idée et ne résiste pas à l’envie de la raconter en attendant démentis ou confirmations éventuelles.

Le Maire du Palais, courtisan en chef, semble avoir été la victime de ses propres courtisans un peu trop zélés.

Car sauf à imaginer qu’il ait lui-même conçu, télécommandé et dirigé cette machination ce qui paraît un peu gros tout de même, il semble bien que ses proches amis ont voulu lui faire plaisir. Ils lui ont apporté ce ragot sur un plateau d’argent et il l’a gobé sans rien y renifler, tellement elle allait dans le sens de ses rêves les plus fous.

Puis il l’a laissé prospérer en y croyant à moitié mais sûr que : « Diffamez,diffamez, il en restera toujours quelquechose ».

Dans le temps on ne disait pas listing mais bordereau et aujourd’hui on parle de Gergorin, Lahoud au lieu de Esterhazy, de Colonel Henry… Dans ces 2 affaires bien différentes il y a les mêmes remugles et la même déliquescence des Institutions concernées.

Mais le plus désolant est finalement le désintérêt relatif des français dans leur ensemble ainsi que leur propension en règle générale à rejeter tout le système politique en bloc sans faire les distinctions morales qui s’imposent.

Il y a d’autres pays proches de nous où le moindre abus de pouvoir des responsables politiques déchaîne l’opinion publique, où les députés menteurs sont mis en prison, en bref où la moralité publique compte pour l’essentiel.

Ceci en dit long sur le grave déficit démocratique dont souffre notre pays et le dysfonctionnement de la 5ème République.

« Quand une société en est là, elle tombe en décomposition » Anatole France, dans « J’accuse »