samedi, avril 16, 2005

La vraie alternative

Nationalisme démocratique ou supra-nationalisme bureaucratique
Individualisme libre et responsable ou technocratie dirigiste


La Technocratie, élevée à l'échelle européenne, sous l'impulsion de l'axe franco-allemand, considère le concept de nation comme périmé. L'État-nation serait une unité trop petite pour résoudre les problèmes complexes d'aujourd'hui ; la révolution des transports et de la communication aurait rendu les frontières nationales obsolètes et indésirables ; l'interdépendance économique exigerait un ordre politique nouveau. Et enfin l'État-nation livré à lui-même aurait une tendance innée à faire la guerre.

En réalité, pour nos technocrates, l'État-nation est une entrave. Il gêne la réalisation de leur vision « cosmique » du « monde meilleur », ou bien est incompatible avec la construction mythique de l'Europe puissance de leur rêve (voire pour certains le «prolongement de la Grandeur française» !)


C'est le propre même de la Technocratie de miner systématiquement toutes les structures traditionnelles qui lient depuis des siècles les individus entre eux, la famille, la communauté et maintenant la nation... etc. Car il est ainsi plus facile de conduire, sous sa direction éclairée, les individus, qui deviennent comme des électrons libres, vers les hautes destinées qu'elle leur promet.

Mais si ! Vous dira-t-on, le Texte veille à protéger la nation, son exception culturelle notamment. Oui bien sûr ! Mais dépourvu de toute souveraineté ce concept n'a plus alors, à terme, qu'une signification folklorique.

Arrêtons nous, cependant, un instant sur la tendance innée des États-nations à faire la guerre. L'histoire, il est vrai, peut donner raison à cette thèse mais le plus souvent lorsque la dite nation est sous l'empire de régimes autocratiques.
Le risque diminue considérablement avec la démocratie, la communication et le libre-échange, facteurs fondamentaux de paix. C'est précisément ce qui a été défini et engagé avec le traité de Rome de 1957 et qu'il faut poursuivre et parfaire. Une union politique n'apporte rien de plus, à cet égard. Au contraire elle risque d'exacerber, ici ou là, des égoïsmes ou ambitions ataviques, nationales ou régionales, qu'elle aura cherché à étouffer.


Le maintien des structures traditionnelles dans leur intégrité, comme la Nation, construite au cours des siècles antérieurs, naturellement solidaire, avec une langue commune, une même culture, une histoire vécue ensemble et faite de drames et de gloires, est seul capable de donner à l'individu sa dignité, sa responsabilité et sa liberté. Va-t-on sacrifier tout cet acquis parce quelques illuminés ont cru entrevoir un avenir plus radieux sous d'autres cieux ?

mispe

NB: L' impulsion franco-allemande ? On peut être faudrait-il dire pulsion ? Dans un sens freudien ? Pulsions qui obéiraient à des motivations beaucoup plus complexes, voire subconscientes, entre la France du "jus soli" et l'Allemagne du "jus sanguinis"... Réflexions pour une future note peut-être.


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